Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
DELIRIUM
DELIRIUM
Publicité
27 février 2006

crise de foi

« Crise de foi »

            

« Qui  s’endort avec le culte qui gratte, se réveille avec la foi qui pue. »
                              
Pape Pi 3.14 (16 ap JC)

               « Quand Jésus crie, les âmes s’terrent ! »
                             Juda Nana (sœur de l’autre)

      

« Laissez venir à moi les petits enfants nus ! »
               Père Verti, curé à Colmatte- le- Petit   (Bas-Rhin) 



                                                       

    C’était une jolie matinée ensoleillée. Une de ces matinées dominicales campagnardes où l’on aime se promener sur les sentiers, dans les sous-bois, à voir courir les lièvres, à écouter la mélodieuse symphonie des emplumés, à humer les subtils parfums chlorophylliens, à caresser les feuillages humides de rosée et à goûter les baies sauvages à la saveur légèrement acide. Une matinée paisible et enivrante qui comble les 5 sens rien qu’en y repensant, et que l’on voudrait éternelle.
    Les premiers rayons du soleil faisaient scintiller les perles de rosée, fragiles diamants délicatement éparpillés au hasard du vent, sur la végétation abondante, où quelques gastéropodes, pas encore persillés, laissaient des traînées humides et parfumées. Je flânais du pas négligé du fonctionnaire qui revient de la machine à café, en compagnie de mes deux chiens, deux superbes colleys nommés : Lassie et Lassol.
    Cette harmonieuse quiétude semblait défier l’éternité. Mais, de nos jours, l’éternité ne dure plus très longtemps. Aux doux gazouillis des rossignols, rouges-gorges et autres étourneaux, succéda l’infroyable  (je viens de l’inventer, c’est le mélange de  « incroyable » et de  « effroyable ») l’infroyable tintamarre apocalyptique des cloches de l’église du  village voisin ! Les lièvres se terrèrent ! Les oiseaux s’envolèrent ! Les arbres tremblèrent! Les baies tombèrent ! Les escargots se coquillèrent et les colleys optèrent, pour la fuite.
    A l’instar du berger sonnant le rassemblement de ses brebis, le curé du village manifestait par ce vacarme dantesque, le désir de regrouper, dans son bordel à prières, sa horde de bondieusards. Est-ce que j’ameute le voisinage quand j’invite copines et copains à partouzer chez moi ?
    Je m’aventurais jusqu’à la place du village. Triste spectacle ! Les fidèles, comme mus par une force hypnotique, sortirent du café-tabac-épicerie-coiffeur-bazar et pénétrèrent dans le sanctuaire de la mauvaise foi et du bûcher réunis. J’imaginais ces esclaves du culte se prosterner, se lamenter, espérer un geste du « notre père qu’êtes osseux », et un pater pour la rougeole du petit dernier, et un navet pour le tambour de la machine à laver qui est en panne, et pardonne-nous nos offenses à venir, comme nous ne pardonnons pas toujours à ceux qui nous ont juste à peine  offensé. Donne nous notre vin quotidien, et pense au loto de samedi, c’est la cagnotte, fais pas le con, Amène !
    Toutes ces légitimes demandes sont adressées à la sainte trinité, qui étant absente depuis un bon moment déjà, enregistre les messages sur son répondeur divin numérique. Elle a certainement du égarer le mode d’emploi ou il y a de friture sur la ligne, car seuls quelques mystiques parviennent à obtenir la communication. Comme il s’agit, en général, de mystiques mâles, dieu merci, ils ne piquent pas.
    Les fidèles prient dans un silence de mort, à peine troublé par quelques émanations gastriques, qui nous rappellent que, même proche du divin, l’homme reste un être organique. Après cette orgie de bons sentiments hypocrites, le prieur dominical retourne au café-tabac-épicerie-coiffeur-bazar où, en se remplissant de diverses boissons fermentées, il entamera son capital pardon en maudissant ouvertement : les Arabes, à l’exception évidemment de ceux qui marquent des buts avec leur tête contre le Brésil, les politiciens, les homos, les femmes, les jeunes et les buveurs d’eau.  Le tout avec une virulence proportionnelle au degré d’alcool contenu dans les (trop) nombreuses boissons ingurgitées.
    Mes rapports avec dieu n’ont jamais été très sains. Tout petit, alors que j’étais un enfant merveilleusement intelligent (mais ça, tu le sais déjà), j’appris que le père Noël n’existait pas. Je n’avais jamais osé mettre mes pantoufles devant la cheminée de peur de provoquer un incendie, car comme nul ne l’ignore, la nuit tous les chaussons grillent ! Puis je fis la connaissance de dieu. Maman avait eu l’idée sotte et grenue de m’inscrire au catéchisme. Plein de curiosité, je m’y rendis, malgré le coup du faux père Noël qui avait bien du mal à passer. On apprend aux enfants qu’il est déloyal de mentir, et tous les 25 décembre, on bassine les gosses avec un mensonge plus gras que ceux qui le répandent. Les adultes ne sont pas en reste non plus, puisque, tout en se gaussant des enfants attardés qui attendent toujours l’arrivée de l’homme au traîneau, ils se précipitent aux urnes ou à l’église à la première occasion. Après tout, chacun voit le père Noël où il veut. Les adultes sont de grands enfants finalement.
     J’en étais au catéchisme.  Je fus reçu par une vieille morille bigoteuse, séche comme un pied de vigne. Elle me fit asseoir parmi d’autres enfants et commença son discours de propagande, au nom du père, du fils et du st Nectaire. Elle expliqua au parterre d’innocents que nous étions que Jésus était le fils de dieu, mais aussi de Joseph. Finalement, c’est Joseph qui en eut la garde, dieu ayant certainement d’autres chats à fouetter, d'autres Marie à engrosser, des anges à auréoler, et très peu de temps pour pouponner. Malgré qu’ils aient du s’y mettre à deux pour lui faire un enfant, et en dépit de l’accouchement, Marie était toujours vierge !! La bigote nous raconta les rois mages qui traversèrent le désert (peu crédible, mais à cette époque c’était faux mage et désert), les tours de magie du gars Jésus qui, s’il multipliait les pains et les poissons réussissait également à diviser le peuple, et ses exploits nautiques, qui feraient passer le génial Patrice Martin pour un unijambiste souffrant de cors au pied.     Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il mourut à l’âge de 33 ans après une séance sado-maso au court de laquelle il démontra, comme pour faire chier Newton, qu’il était possible de combattre les effets de la gravité à l’aide de quelques clous bien placés.
    Après avoir écouté sa jolie, mais peu crédible histoire, et surtout après le coup du père Noël, j’expliquais à ce résidu de bénitier catéchistique, que notre univers était probablement né d’une explosion originelle ( le big bang) et que l’homme était, selon Darwin, le produit de l’évolution de plusieurs millions d’années et non pas de l’apparition abracadabrante née de la baguette magique d’un Gérard Majax à barbe blanche. Elle me considéra avec effroi, se signa par trois fois, et me désigna la porte d’un doigt pareil à un sarment de vigne. Mon premier contact avec la propagande religieuse avait tourné court. Je  promis néanmoins à ma mère d’aller jusqu’à la communion au cours de laquelle je faillis m’étouffer en avalant l’insipide  hostie. J’en conclus que dieu avait tenté de me trucider et mes rapports avec lui se brouillèrent un peu plus.
    Après sa crucifixion, le gars Jésus monta au ciel, mais décidément son dieu de père ne voulait pas d’un fils si turbulent, car, selon certaines sources, il le ressuscita aussitôt. C’est à partir de ce moment que les complications commencent, sur ce sujet, les opinions divergent. De nos jours, encore, les humains se chamaillent à coup d’explosifs et d’invectives pour tenter d’élucider ce point d’histoire non éclairci, et qui est, conviens-en, lecteur pratiquant, d’une importance vitale pour la survie de l’humanité (pas le journal, la vraie !). Là où ça se corse, pardon, c’est quand d’autres religions manifestent le droit de revendiquer le monopole divin (de messe).
    Il existe une grande quantité de religions , ce qui les décrédibilisent toutes à mes yeux, car leur grand nombre démontre qu’elles ont des origines culturelles et non ésotériques. Les trois principales, qui constituent le noyau dur des  sanguinaires et cruelles querelles divines sont : les Chrétiens, les Musulmans, les Juifs.
        -Les Chrétiens : on peut les diviser en deux catégories : les protestants qui, comme leur nom l’indique protestent, et les cathodiques qui, comme leur nom l’indique passent plus souvent à la télé. Les catholiques sont papistes ce qui n’est pas du goût des protestants, qui pour le coup, protestent. Il arrive également au pape de protester mais uniquement contre le port du préservatif et l’avortement, ce qui n’amuse que très modérément les femmes ayant souffert du plus abject des actes de barbarie , ce crime contre l’amour qu’est le viol, ou  les médecins travaillant dans certaines cliniques aux USA, prises d’assaut par des hordes de zombies en décomposition puant l’encens et vociférant des passages de la bible, sauf évidemment celui qui dit : « aimez-vous les uns les autres », et même par chez nous maintenant, t’as qu’à voir. Qu’on ne me dise pas qu’il n’y a plus de place dans les hôpitaux psychiatriques ! Les homos, on n’en parle même pas, ce ne sont que des hérétiques lubriques et pervers promis au bûcher ou aux flammes de l’Enfer, si les inquisiteurs échouent dans leur projet crématoire (je mets une majuscule à « Enfer », parce que j’aime bien, et pour faire chier les bigots de toutes les chapelles).
Si les Chrétiens, en des temps anciens servaient de repas aux lions dans des jeux du cirque proches de nos corridas imbéciles, ils évoluèrent très rapidement et, à l’instar de Cro-Magnon, découvrirent le feu et l’art de s’en servir. Giordano Bruno me le confiait encore récemment : « Il né faut pas laisser n’importé quoui zouer avé les alloumettés ! »
    -Les Musulmans. Les Musulmans ne reconnaissent pas Jésus comme étant le fils de l’Autre (c’est dire s’ils sont niais). Malgré le nombre de preuves incalculables avancées par les Chrétiens (c’est dire si elles sont vraies !), ils continuent de nier l’évident lien divin qui unit le Père, le Fils et le St Esprit.
    La légende rapporte qu’un dénommé Abdel Hûlman Sahn Zâré s’ingéniait à mettre des bâtons dans les roues des chars Chrétiens. Excédé, l’apôtre Hépoli l’interpella et lui dit cette phrase qui devait rester célèbre : «- ça t’amuse Hûlman ? »( Ceci est rigoureusement authentique, je le tiens de JC Bourret qui le tient lui-même de E.T, alors tu vois que c’est vrai !). Le terme de Musulman était né. On peut distinguer chez eux trois sortes de pratiquants :
        -Le Coran alternatif, que l’on nomme ainsi parce que ses adeptes alternent pratique religieuse et biture au whisky. Ils sont en général inoffensifs, sauf au bout de la deuxième bouteille où ils défendent leur religion avec virulence, en affirmant à qui veut l’entendre que dieu est grand et bon, surtout avec des glaçons et du coca.
          -Le Coran continu : il s’agit en général de braves gens biens ancrés dans leur croyance, que le publique assimile à tort aux terroristes fanatiques. Ils prônent le respect, l’amour des autres et pratiquent un mois dans l’année le jeûne ( ce qui ne veut pas dire qu’ils ont des tendances pédophiles !). L’origine de cette coutume remonte en des temps très anciens lorsque Mahomet entreprit de traverser le désert à la rame en compagnie de son fidèle compagnon Adam Ghâté. Au bout de quelques jours, les vivres vinrent à manquer et Adam commença à émettre quelques plaintes gastriques. Mahomet toisa alors son partenaire et lui dit : « -Tais-toi et rame Adam ! » Depuis ce temps, en hommage à ce Bombard des sables, un mois par an, les Musulmans du monde entier pratiquent cette coutume amaigrissante. Dans certains pays d’Afrique, le ramadan dure toute l’année et toute la vie, ce qui leur assure une place au paradis où ils pourront jeûner à volonté, assis à la droite de dieu, ou à sa gauche, s’il n’y a plus de place à droite, ce qui serait compréhensif vu le monde qu’il y a déjà.
            -Le Coran fort : c’est l’Islam de fond. Il s’agit d’individus extrêmement dangereux. Leur passe temps favori est de déposer de jolis pétards de préférence dans les centres commerciaux et les stations de métro. Ils sont également très actifs en Algérie et en Afghanistan où il ne fait pas bon s’opposer à leurs idées délirantes. Je ne m’étendrais pas sur eux, mes mœurs m’interdisant de m’étendre sur n’importe qui et parce qu’ensuite j’ai pas fini de payer ma voiture et qu’il me serait désagréable qu’un de ces illuminés la déguise en barbecue.
Pour terminer avec les Musulmans, rappelons qu’ils pratiquent la prière plusieurs fois par jour au grand damne de leurs genoux, les tapis n’étant pas rembourrés.
        -Les Juifs : il s’agit du peuple élu au suffrage universel divin. Si les élections se pratiquent de la même façon dans les cieux que sur Terre, les Anges  chargés du dépouillement ne devaient certainement pas être à jeun au moment  du comptage des voix. Les Juifs ne sont pas très modernes, puisqu’ils se référent à l’ancien testament, alors que depuis le nouveau a été publié. C’est comme si, de nos jours, je cherchais un numéro de téléphone dans un annuaire des années 50. Mi-grossistes, mi-fourreurs, les Juifs ne croient pas en la résurrection du Christ, les sots, ce qui ne les empêchent pas de pratiquer. Ils aiment prier en se cognant la tête sur un mur très austère nommé « mur des augmentations » (ce qui pour des Juifs me semble tout indiqué), et qui rappelle le mur de Berlin, sauf que ce dernier séparait l’est et l’ouest, alors que le mur des augmentations sépare les Juifs de leurs clients.
        Ils profitent de cette occasion pour glisser subrepticement des petits bouts de papier dans les interstices du mur, formulaires de demandes de vœux destinés à l’Eternel. Ces derniers doivent être soit très mal remplis, soit insuffisamment timbrés, puisque l’éternel ne répond que très rarement.
        Leur prophète se nomme Moïse et il reçut de la part de dieu dix commandements au sommet du mont Sinaï. Il y eut en fait un onzième commandement que Moïse laissa choir accidentellement, maladresse due au fait que dieu n’avait plus de feuille de papier sous la main, et qu’il grava ses commandements sur des pierres pesant approximativement une tonne et demi. A moins que dieu ne le fit exprès pour faire chier Moïse, car il est parfois taquin avec les Juifs ( voir la 2ème guerre mondiale). Lorsqu’il s’aperçut qu’il avait laissé choir le onzième commandement, Moïse eut cette pensée qui resta célèbre dans l’histoire du judaïsme : « On n’est pas dans la Moïse ! »
Malgré cet incident, c’est précisément ce onzième commandement qui fut le plus respecté  chez les Juifs car il disait : « Tu ne feras pas de remise de plus de 5% , sauf s’il est urgent de liquider le stock». Cette thèse fut corroborée par une étude sérieuse réalisée en Bavière en 1933 par le professeur Adolfus Hitlerovitch, qui démontra que les Juifs avaient les doigts crochus, ce qui les rendaient inaptes à sortir quoique ce soit de leur porte monnaie. Après une cure d’amaigrissement qui dura jusqu’en 1945, ils entreprirent de s’exercer au tir à balles réelles et au jet de grenades lacrymogènes, qui emplissent de larmes le regard désespéré des enfants palestiniens, mais c’est bien fait, ils n’ont qu’à pas jeter des cailloux sur les chars israéliens, ça raye la peinture, quoi merde !
        Il existe d’autres religions sur lesquelles je ne m’attarderais pas. Citons quand même les Orthodoxes qui sont un dérivé de chrétienté oriental. Je ne m’étendrais pas sur eux, vu qu’ils sont soit Russes (je mets une majuscule à « Russes » pour faire chier les américains, et je n’en mets pas à « américains » parce que je les emmerde, ces cons !) soit Grecs ( je mets une majuscule à « Grecs » parce que j’aime bien Athènes). C’est à dire, soit communiste, soit sodomite (je n’ai rien contre les homos, mais je n’ai aucune raison de m’étendre sur eux, sauf sur Adonis Tullajuscalos, un éphèbe bronzé qui foutrait des complexes à un centaure, acteur vedette du film « L’étroit mousquetaire », mais c’est une histoire d’amour qui ne regarde que lui et moi et la pharmacienne qui a vu son stock de vaseline fondre comme le compte en banque d’un rmiste au moment des fêtes). Je te rappelle la devise des Orthodoxes : « Touches pas à mon Pope ! ».
        Le Bouddhisme, qui est en plein essor chez nous, surtout depuis que son VRP le Dalaï Lama est parti en tournée, religion pleine de tolérance et d’amour, sauf pour les paysans tibétains pillés et rackettés mais tout le monde s’en fout. L’Hindouisme, religion dans laquelle les petits enfants affamés peuvent baver en contemplant à loisir les vaches sacrées. Un peu comme si, dans nos contrées, nous nous prosternions devant une blanquette de veau ou un bœuf bourguignon. Ils prétendent même se purifier en se baignant dans les eaux du gange, qui est un des plus grands nids à bactéries du monde. Ils se purifient l’âme tout en s’infectant le corps, les sots.
        Quant à moi, le seul « Je vous salue Marie » que j’accepte de réciter, c’est celui que chantait Georges Brassens, et lorsqu’on me demande :  « Quand  t’arrêteras-tu de déconner sur dieu ? », je  réponds invariablement que c’est lui qui a commencé, et qu’il n’a qu’à arrêter de boire.
    Il existe d’autres croyances, qui s’éloignent de la religion, mais pas trop quand même finalement. On croit aux fantômes(brrr !), aux superstitions, au Vaudou ( je mets une majuscule à « Vaudou » parce qu’on sait jamais, j’ai des Africains parmi mes connaissances), et aux arts divinatoires, qui sont à la science ce que le water-polo est au Sahel ( je mets une majuscule à Sahel, sinon ça me donne soif !)…

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité